Au sein de l’Institut de recherche NaLTT (Namur Institute of Language, Text and Transmediality), le deuxième quadrimestre a été rythmé par quatre conférences consacrées au langage et à ses articulations avec différentes thématiques sociétales d’actualité : informatique, langue des signes, changement climatique et enfance.
Fin avril, l’Institut NaLTT accueillait Kristin Davidse (KU Leuven) et Anne-Marie Simon-Vandenbergen (UGent), deux professeures membres de l'Académie royale flamande, Wout Van Praet (UCLouvain, ancien doctorant à l’UNamur) et Laura Degrande (UNamur) pour une conférence entre changement climatique et analyse linguistique. Un débat découpé en deux temps.
Le premier exposé, présenté par les chercheurs invités, avait pour objectif d'analyser la communication des citoyens à l'égard de l'action climatique. On distingue quatre principales positions des citoyens : les activistes, les citoyens concernés, les sceptiques et les négationnistes. Les intervenants ont analysé les propos de ces différents profils à travers des lettres à la rédaction dans des lettres à la rédaction, des commentaires sur les actualités en ligne et les médias sociaux, des réponses à des questions ouvertes dans des enquêtes, etc. Les outils analytiques utilisés comprenaient l'analyse narrative polyphonique, l'analyse du discours et l'analyse de l'évaluation.
Dans la deuxième partie, Laura Degrande s'est penchée sur les pancartes de la branche belge du mouvement Youth for Climate qui ont circulé lors des manifestations des jeunes en 2019 (période d’apogée de la mobilisation). Dans son analyse, elle présentait trois axes de ces pancartes : leurs dimensions réflexive et parfois paradoxale et leurs liens au mouvement écoféministe.