Après un lancement le 13 avril à 14h15 reporté pour cause d’orage, la sonde spatiale Jupiter Icy Moons Explorer, désignée par l’acronyme JUICE a finalement quitté la Terre au départ de Kourou en Guyane française grâce à la fusée Ariane 5 le 14 avril à 14h14 pour un voyage de 8 ans afin de rejoindre la 5ème et la plus grosse planète de notre système solaire. Elle doit approcher Jupiter en juillet 2031 puis étudier en les survolant à plusieurs reprises trois des quatre satellites galiléens — Callisto, Europe et Ganymède — avant de se placer en orbite autour de Ganymède en décembre 2034 pour une étude plus approfondie qui doit s'achever en septembre 2035. À la fin de sa mission dans une dizaine d’années, la sonde est programmée pour se crasher sur la surface de Ganymède.
La sonde spatiale JUICE a une masse d'environ 5,1 tonnes et utilise des panneaux solaires pour produire son électricité. Elle emporte environ 285 kilogrammes d'instrumentation scientifique. Ceux-ci comprennent des spectromètres pour l'étude de la composition du sol et de l'atmosphère des lunes, une caméra et un altimètre pour réaliser une carte topographique de leur surface, un radar pour étudier les strates superficielles du sous-sol et notamment de la croûte de glace et des océans éventuels, une expérience de radio permettant de déduire la structure interne des astres, un magnétomètre et des instruments de mesures des champs et des particules pour déterminer les caractéristiques de l'environnement spatial.
En attendant l’arrivée de JUICE autour de Jupiter, Alexis Coyette simulera la rotation d’une série de modèles d’intérieur de Ganymède compatibles avec sa masse, son rayon et son moment d’inertie. La comparaison des données modélisées et des données observées in situ par JUICE en 2034 permettra de déterminer les modèles qui correspondent le mieux à la réalité et d’ainsi contraindre l’intérieur de Ganymède. Verdict dans 10 ans !