0.5
milliards de personnes diabétiques
2.6
milliards de personnes en surpoids ou obèses
Selon les chiffres du World Obesity Atlas, révisés chaque année, 18% de la population générale mondiale se trouve en situation de surpoids. Aux USA, c’est même 1 personne sur 2. Face à ces chiffres alarmants qui ne cessent d’augmenter, il est important de continuer à essayer de comprendre tous les mécanismes impliqués dans notre métabolisme.
Car l’obésité ou le surpoids ne sont pas juste le résultat du « manger mal » ou « manger trop ». De nombreux éléments supplémentaires doivent être pris en compte. La nature de l’alimentation, la quantité, la qualité, la teneur en énergie, … Lorsque l’on mange, l’intestin détecte la composition des aliments et sécrète des substances digestives en conséquence. Il est donc évident qu’il vaut mieux privilégier la qualité que la quantité, éviter les aliments hyper-transformés, trop de sucre ou trop de mauvaises graisses. Nos choix d’alimentation peuvent clairement faire en sorte que notre microbiote fonctionne mieux.
5 fruits et légumes par jour ?
Notre alimentation et nos choix alimentaires peuvent faire en sorte que notre microbiote fonctionne mieux et donc nous rende plus résistants. Alors, devient-on ce que l’on mange ? Sans doute un peu. Mais il y a aussi beaucoup de clichés. 5 fruits et légumes par jour, c’est évidemment intéressant et nécessaire mais c’est certainement le choix de ces fruits et légumes et leurs fibres ou polyphénols (qui donnent la couleur) par exemple qui semblent bien mieux influencer les bactéries de notre intestin. Pourtant, nous savons depuis une cinquantaine d’années que l’ingestion de fibres est favorable pour prévenir le diabète ou le cancer du côlon… Mais les mécanismes commencent seulement à être élucidés.
Un domaine de recherche en plein développement
Outre les aliments que nous ingérons, nous savons maintenant que le microbiote contribue aussi à la façon de métaboliser les médicaments. Et cette découverte n’a que quelques années. Il faut donc rester prudents face à ces nouvelles connaissances et ne pas tirer de conclusions hâtives. C’est un domaine de recherche plein d’espoir qui verra peut-être les recherches (pré)cliniques prouver l’importance du microbiote dans les prises en charges thérapeutiques. Des travaux récents ont d’ailleurs prouvé que la prise d’antibiotiques avait un effet négatif sur les traitements et donc l’espérance de vie de personnes atteintes du cancer. Certaines bactéries peuvent aider à améliorer les traitements, diminuer certains effets secondaires ou modifier l’efficacité des médicaments. Agir sur les bactéries, c’est donc améliorer la condition des personnes.
De nombreuses avancées ont été faites et on sait maintenant que de nombreux facteurs peuvent influencer notre microbiote : notre alimentation, le stress, la sédentarité, les antiacides, les émulsifiants… Il y a encore de nombreux axes dans lesquels le microbiote est impliqué, comme les maladies psychiatriques ou cardio-vasculaires, l’athérosclérose ou encore la peau. Nos outils d’analyse ont aussi évolué et lorsque l’on sait que seulement 30 à 40% des bactéries du microbiote ont été cultivées à ce jour, on se doute qu’il reste encore beaucoup de travail !