Jury

  • Prof. Sabine HENRY (UNamur), présidente
  • Prof. Vincent HALLET (UNamur), secrétaire
  • Prof. Sandra SOARES-FRAZAO (UCLouvain)
  • Prof. Serge BROUYERE (ULiège)
  • Dr Amaël POULAIN (S.A. TRAQUA)
  • Prof. Hervé JOURDE (Université de Montpellier)
  • Dr Jean-Christophe MARECHAL (BRGM - Montpellier)

Résumé

Un essai de traçage est une méthodologie de terrain très utilisée en hydrogéologie notamment pour caractériser des écoulements souterrains en milieu karstique. Il consiste à injecter un traceur dans une rivière, une perte ou un puits, une substance qui peut être détectée en aval par un appareil de mesure. Les traceurs plus communs sont des substances fluorescentes telles que la fluorescéine, qui peuvent être facilement détectées par des fluorimètres de terrain. La méthodologique classique du traçage implique l’utilisation d’un seul fluorimètre qui, par facilité d’accès est souvent placé sur le côté de la rivière, proche de la berge. Le développement de nouveaux fluorimètres compacts, autonomes et peu couteux ont permis de réaliser des traçages « multipoints », c’est-à-dire des traçages impliquant l’utilisation de plusieurs fluorimètres placés au travers d’une section de rivière souterraine. Des études récentes montrant que la position de l’appareil semble avoir un impact significatif sur la qualité du résultat, l’objectif de la thèse est de quantifier les hétérogénéités de signal en fonction de la position de l’appareil. Cette méthodologie est appliquée à plusieurs sites karstiques de Wallonie. Les résultats montrent que l’hydrodynamique complexe du karst crée en continu de l’hétérogénéité qui peut être significative (jusqu’à 56 % sur certains paramètres). De plus, grâce à l’utilisation de modèles numériques d’écoulement de fluide (1D et 3D), un lien entre l’hydrodynamisme de la rivière et ces hétérogénéités peut être établi. À la suite de l’étude, diverses recommandations peuvent être proposées quant à la position des fluorimètres afin de garantir un résultat optimal.