Les rencontres scientifiques disciplinaires, et souvent transdisciplinaires, qui prennent la forme de déjeuners conférences.

Les conférences du REHNam ont lieu à l’Arsenal, rue Bruno, 11 à Namur.

27/11/2024 | Les chansons révoltionnaires

Conférence par le Professeur Axel Thixon (UNamur).

Résumé 

Le temps des révolutions se manifeste par la mobilisation des masses au service d'un idéal bousculant les destins individuels. Durant cette époque passionnée et passionnante s'étendant tout au long du XIXe siècle, la chanson joue un rôle de premier plan dans la participation des foules populaires aux grands événements de cette période. En Belgique, particulièrement, les airs de la "Muette de Portici" et les différentes versions de la "Brabançonne" enflamment les populations. Plus largement, c'est une bonne partie de l'histoire politique de nos régions qui se vit "en chantant » !

Conférences précédentes

11/10/2024 | Des bulles d’air dans la glace à l’histoire climatique terrestre 

Conférence par le Professeur François Fripiat du Laboratoire de Glaciologie, Université Libre de Bruxelles. 

Au cours de cet exposé, l'orateur abordera comment on a pu reconstituer l’histoire climatique terrestre à partir des archives préservées dans les carottes de glace et des sédiments marins. Il mettra en évidence comment la Terre a alterné entre des périodes glaciaires et interglaciaires et quels enseignements on peut en tirer par rapport au réchauffement d’origine anthropique actuel. Il présentera ensuite les différents projets de recherche liés à cette thématique au sein du laboratoire de glaciologie de l’ULB.  Plus d'infos

06/06/2024 | Le Grognon 

Conférence par Vincent Bruch, bénévole aux Archives photographiques de l’état à Namur 

Vincent Bruch nous fait découvrir en images le Grognon de 1847 à nos jours, avec son lent processus de démolition.

Avec, au début du 19ᵉ siècle, un habitat, dense, assez haut, parcouru de rues étroites, cerné de remparts, le Grognon se dote bientôt d’une école, d’une justice de paix et d’un port. Ensuite, il est petit à petit démoli pour laisser passer un tram, ouvrir une large voirie vers Jambes, créer des parkings. Les bombardements pendant la guerre accentuent les démolitions. Les années 1968-70 parachèvent le travail. Viennent ensuite les multiples projets d’aménagement pour aboutir à la réalisation que nous connaissons.

13/05/2024 | Les noms donnés aux enfants trouvés en Wallonie à la charnière des 18e et 19e siècles 

Conférence par le Professeur Jean Germain, Secrétaire de la Commission royale de Toponymie et de Dialectologie (Section wallonne). 

Pour appréhender le phénomène des noms d'enfants trouvés, l'auteur s'appuie sur diverses études d'historiens et sur d'importants fichiers de généalogistes.

L'abandon des enfants atteint un paroxysme à la fin de l'Ancien Régime et au début du 19e siècle. Le phénomène est surtout urbain. Les quatre grandes villes de Wallonie (Liège, Namur, Mons, Tournai) servent de base comparative à l'étude.

Sous l'Ancien Régime, on donnait soit un nom unique qui tenait lieu à la fois de prénom et de nom, soit un surnom qui rappelait les conditions de sa découverte.

Sous le Régime français, le statut juridique des enfants abandonnés va être régi d'abord par la loi des 15-25 pluviôse an XIII puis par le décret du 19 janvier 1811 ; ce dernier aura une influence considérable sur le mode d'attribution des noms en Belgique, bien après le rattachement de nos départements à la France. À partir de 1812, des stratégies particulières sont mises en place. À Namur, le fonctionnaire recourt systématiquement au Dictionnaire de Moreri ; de même à Tournai avec le recours à des noms de l'antiquité grecque. Mons se montre plus inventif dans le choix de surnoms.

Dans la foulée, on s'interroge sur la postérité de ces noms d'enfants trouvés.  D'après quelques sondages, le nombre de ces noms, malgré leur caractère artificiel, représente un pourcentage non négligeable du corpus des noms de famille en Belgique.

25/03/2024 | Ecologie et Tourisme : le divorce ? 

Conférence par Marc Dans, Professeur à l'Institut Charles Péguy, Louvain-la-Neuve 

Les voyages en général et le tourisme en particulier sont des composantes importantes de nos vies. Mais ils font aussi depuis peu l'objet d'attaques parfois virulentes de la part d'une frange de la société, laquelle avance des arguments qui obligent les professionnels du secteur à la réflexion. Est-ce bien, est-ce mal de voyager ? Quels voyages sont indispensables ? Pourrait-on se passer du tourisme ? Il est nécessaire de faire la part des choses entre la réalité et les "fake news" dont le but est surtout idéologique. Mais il est aussi indispensable de se pencher avec objectivité sur les méfaits du tourisme : les diverses pollutions qu'il génère, notamment dans les transports ; les excès qu'il porte, tels le sur-tourisme ou l'exploitation irraisonnée de l'eau, le manque de considération pour les populations locales, etc. Quelles sont les solutions envisagées ? Comment ne pas briser le lien évident entre le tourisme et l'économie, les emplois induits.

Enfin, le conférencier présentera quelques chiffres illustrant l'importance du tourisme en Wallonie.

16/02/2024 | Où trouver les métaux pour un avenir durable ? 

Conférence du Prof. Johan Yans, Directeur du Département de géologie de l'UNamur, Vice-Président de l'Institut ILEE (Institute of Life, Earth and Environment) 

Toutes les sociétés humaines se fondent sur leurs minerais, techniques et produits : âge de la pierre, âges du cuivre/bronze/fer, âge des combustibles fossiles (que nous quittons – trop – lentement) sont autant de périodes historiques basées sur des ressources géologiques.  L’extraction massive du charbon et des métaux lors de la révolution industrielle a notamment motivé la récente proposition du terme « Anthropocène ».  Dans les prochaines années/décennies, Homo sapiens serait amené à intensifier les extractions des ressources géologiques non renouvelables, pour répondre à ses besoins (?) croissants, notamment dans les domaines du High-Tech et des énergies renouvelables. Lithium, gallium, indium, cuivre, sable, argiles, calcaires, andalousite, kaolin … sont requis ! Où et comment trouver ces matières ? Certaines voix plaident pour un retour substantiel de l’extraction minière en Europe de l’Ouest (y compris en Belgique) où la participation citoyenne est devenue un axe essentiel lors du processus de décision de permis d’explorer/exploiter. Cette problématique sera gérée au travers d’une approche transdisciplinaire, mêlant sociologie, économie, pédagogie, communication, environnement, droit, (géo)politique, histoire, philosophie, éthique, ... géologie (incluant les sciences/disciplines associées) et engineering.