Bienvenue au Nadi-CeRCLe, Centre de Recherche en Marketing et Gestion des Services de l'Université de Namur. Créé en 2005 au sein de la Faculté des sciences économiques, sociales et de gestion, le Nadi- CeRCLe rassemble une équipe dynamique d'enseignants, de chercheurs, de doctorants et de praticiens. Depuis 2018, le CeRCLe est fier d'être un partenaire fondateur de l'Institut Numérique de Namur (INN), faisant avancer la recherche de pointe et la collaboration à l'ère numérique.

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Faculté EMCP : trois chercheurs primés - #3 Quand l’IA devient plus humaine : Florence Nizette (NaDI) décroche un prix international

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Troisième et dernier focus de l’été sur le centre de recherche NaDI-CeRCLe, qui s’est démarqué à l’international ces dernières semaines grâce aux reconnaissances obtenues par trois jeunes chercheurs en management des services. Après Floriane Goosse et Victor Sluÿters, nous vous proposons de découvrir le travail de Florence Nizette, jeune chercheuse travaillant sur les technologies d’Intelligence artificielle.

florence-nizette-emcp

C’est lors d'une conférence internationale et multidisciplinaire organisée par l'Université de Saragosse (Espagne), AIRSI 2025, qui réunit plus de 200 chercheurs autour des technologies 4.0 (intelligence artificielle, robotique, assistants virtuels, avatars, métavers, réalité augmentée, big data, etc.), que Florence Nizette a brillamment reçu le Best Paper Award pour un article issu de sa thèse en intelligence artificielle.

Des services d’IA plus transparents et dignes de confiance

Dans sa thèse, Florence Nizette s’intéresse à la confiance des utilisateurs dans les technologies d’IA, et notamment à la notion « d’explicabilité » de celles-ci (XAI). Un aspect essentiel pour rendre ces outils plus compréhensibles, alors que leur usage ne fait qu’augmenter dans de nombreux secteurs. 

L’originalité du travail de Florence Nizette réside dans le déploiement d’une perspective multi-acteurs, un aspect encore peu étudié dans la littérature mais pourtant crucial pour favoriser l’adoption de ces outils. « J’ai interviewé différents acteurs dans des secteurs sensibles comme la finance ou les assurances, où la confiance est clé : des responsables d’entreprises, des manageurs, des experts, des développeurs et des utilisateurs dans le but d’avoir une vue globale de la manière dont on peut améliorer l’explicabilité des services d’IA. Mon travail a consisté à identifier les attentes et contraintes rencontrées par chacune des parties-prenantes dans le but de faire des ponts entre ces différents acteurs et de voir comment ils peuvent collaborer pour améliorer les services utilisant l’IA. »

En reconceptualisant l’explicabilité comme un défi centré sur l’humain, l’étude de Florence Nizette fournit des clés théoriques et pratiques pour développer des systèmes d’IA plus transparents et dignes de confiances, alignés sur les besoins des entreprises et conformes à la réglementation.

Une recherche menée à l’UNamur et à l’Université de Hasselt

Pour ce projet – basé sur des entretiens menés à l’échelle internationale avec des acteurs et parties prenantes de l'XAI –, Florence Nizette bénéficie de l’encadrement de ses promoteurs, les professeurs Wafa Hammedi (UNamur), Allard Van Riel (Université de Hasselt) et Nadia Steils (HEC Liège). La chercheuse a en effet la particularité de mener ses recherches à la fois à l’UNamur et à l’Université de Hasselt. Un avantage selon elle : « C’est très enrichissant, autant d’un point de vue intellectuel qu’au niveau de l’accès aux ressources et aux réseaux des deux régions », explique Florence Nizette.

Un parcours guidé par la rigueur, la curiosité et le goût des échanges

Au-delà de l’aspect scientifique, Florence met en avant la richesse humaine de son parcours. Intégrée à l’équipe dynamique du centre de recherche NaDI-CeRCLe, elle souligne l’entraide et la collaboration qui règnent au sein de son groupe, tout en ayant l’opportunité d’échanger aussi avec des équipes différentes, dans d’autres universités et à l’international. L’accompagnement de ses trois promoteurs, chacun apportant un regard singulier sur son travail, a constitué un soutien précieux tout au long de son parcours.

Selon Florence, la singularité de son parcours réside dans cette ouverture : apprendre et progresser en aidant les autres et en recevant leurs conseils, trouver l’enrichissement dans la diversité des collaborations et des points de vue. « Ce qui me stimule dans le doctorat, c’est autant la découverte scientifique que les interactions humaines : les discussions, les collaborations, la diversité des perspectives », explique-t-elle. Une expérience à la fois formatrice et profondément humaine, qui illustre la force du travail en réseau, du partage et de l’ouverture internationale.

Florence a bénéficié de l’ancrage académique offert par une communauté de chercheurs en services, tant au niveau national qu’international. La rigueur scientifique, l’exigence méthodologique et la qualité des échanges qui caractérisent cette communauté représentent une opportunité inestimable pour tout jeune chercheur. Cet environnement a nourri sa maturité scientifique et permis d’élever son travail à un niveau supérieur.

Le centre de recherche, par son atmosphère à la fois stimulante et bienveillante, constitue un terreau fertile pour le développement académique. À cela s’ajoutent la participation ou l'organisation d’événements d’envergure internationale, tels que Let’s Talk About Service (LTAS), conférence de référence par l’Association Américaine de Marketing, qui s’est tenue en 2023 à Namur, ainsi que les séminaires accueillant régulièrement des chercheurs de renom. Ces expériences lui ont non seulement permis d’intégrer les standards les plus élevés de la discipline, mais aussi de se challenger afin de développer et d’affiner ses compétences de chercheuse.

prix-florence-nizette
Image
Florence Nizette

A PhD is more than research; it is a journey of growth, curiosity, and resilience. Every challenge faced is an opportunity to learn and every discovery is a step toward making a meaningful impact.

Florence Nizette Doctorante à l'UNamur

Faculté EMCP : trois chercheurs primés - #1 Floriane Goosse doublement récompensée pour sa recherche à impact sociétal

Prix
Institution

Le centre de recherche NaDI-CeRCLe s’est brillamment démarqué sur la scène internationale ces dernières semaines. Trois jeunes chercheurs issus de la Faculté EMCP ont en effet été couronnés de reconnaissances prestigieuses lors d’événements internationaux de premier plan pour leur recherche en management des services : il s’agit de Floriane Goosse, Victor Sluÿters et Florence Nizette. Cet été, découvrons le travail de ces doctorants et leurs contributions significatives à la progression des connaissances et pratiques dans ce domaine. 

Flamure Ibrahimi_Wafa Hammedi_Florence Nizette_Floriane Goosse_victor_sluyters

Après avoir remporté le prestigieux « Best Research Paper Award » à la conférence SERVSIG par l’association Américaine du Marketing en 2024 pour son papier de thèse, Floriane Goosse, chercheuse au centre de recherche NaDI-CeRCLe, figure parmi les deux lauréats de la ServCollab Scholarship 2025, une bourse doctorale internationale attribuée par un organisme américain dédié à la promotion de la recherche scientifique à haut impact sociétal. 

Pas moins de 37 doctorants issus d’universités du monde entier étaient en lice pour recevoir cette bourse. Deux chercheurs ont été retenus à l’issue d’un processus de sélection approfondi : Griffin Colaizzi, doctorant en psychologie à la Northeastern University (USA), et Floriane Goosse, doctorante à l’UNamur au sein du NaDI-CeRCLE.

Les nouvelles technologies pour renforcer l’autonomie des personnes en situation de handicap

Encadrée par les professeurs Wafa Hammedi (UNamur) et Dominik Mahr (Université de Maastricht), Floriane Goosse explore au travers de sa thèse la manière dont les nouvelles technologies, comme les assistants vocaux intelligents, peuvent renforcer l’autonomie des personnes souffrant de handicap, en particulier les personnes déficientes visuelles, et ainsi améliorer considérablement leur bien-être.

Un projet à fort potentiel qui a convaincu les membres du jury de ServCollab, composé de chercheurs éminents dans ce domaine. Le jury a été particulièrement impressionné par la rigueur méthodologique de la jeune chercheuse et a salué son alignement avec les principes de la Transformative Service Research ainsi que sa profonde détermination à créer un impact tangible sur la vie des personnes dites vulnérables. 

Triple reconnaissance pour Floriane Goosse

Floriane Goosse a également pris part au 19e International Research Symposium on Service Excellence in Management (QUIS19), la conférence biannuelle de référence en management des services, qui s’est tenue à Rome début juin. À cette occasion, sa recherche s’est distinguée une fois de plus en remportant le prix de la meilleure recherche à impact sociétal, décerné par le comité scientifique de la conférence. Une reconnaissance internationale prestigieuse qui vient couronner un travail rigoureux et profondément engagé. Trois reconnaissances majeures en moins d’un an qui viennent saluer à la fois l’excellence scientifique et l’impact sociétal fort d’une recherche particulièrement prometteuse.

Image
Floriane Goosse

Cette reconnaissance me touche énormément et constitue un bel encouragement pour la suite de mes travaux, que je mène en collaboration avec mes co-promoteurs, Professeur Wafa Hammedi (NaDI-CeRCLE) et Professeur Dominik Mahr (University of Maastricht). A mon échelle, je suis heureuse de contribuer à faire évoluer les perspectives dans le champ du marketing, souvent tourné sur le monde de l’entreprise, en mettant la recherche au service de la communauté.

Floriane Goosse Doctorante à l'UNamur

En savoir plus sur le NaDI-CeRCLe

L’objectif du Centre de recherche NaDI-CeRCLe est de promouvoir activement la recherche théorique et empirique, fondamentale et appliquée, dans le domaine du marketing et des services, et plus spécifiquement dans les domaines de la consommation et des loisirs.

Article
-
Institute NaDI

Regarder jouer, c’est jouer ? Twitch et la révolution du jeu vidéo

Communication
Transition numérique

Passionnée de jeux vidéo depuis toujours, Fanny Barnabé, chercheuse au centre de recherche CRIDS (Namur Digital Institute) et chargée de cours à l’Université de Namur, explore les coulisses d’un phénomène culturel majeur : le streaming de jeux vidéo sur Twitch. Entre humour, ironie et discours toxiques, elle décrypte les enjeux d’un espace numérique en pleine mutation.

Barnabé_Fanny

Le jeu vidéo n’est plus seulement un loisir : il est devenu un objet d’étude à part entière. Et Fanny Barnabé en est l’une des figures à l’UNamur. Littéraire de formation, elle s’est tournée vers les « Game Studies » pour mieux comprendre les univers fictionnels complexes qui l’ont toujours fascinée. « C’est à cause du jeu vidéo que j’ai étudié la littérature », confie-t-elle avec un sourire. Aujourd’hui, elle s’intéresse à un phénomène en plein essor : la diffusion de parties de jeux vidéo en direct sur des plateformes comme Twitch.

Twitch

Twitch, entre humour et discours toxiques

Sur Twitch, des millions de spectateurs regardent chaque jour des streamers jouer à leurs jeux préférés. Cette pratique, appelée le « jeu secondaire » (un concept développé par la chercheuse Julie Delbouille de l’ULiège), consiste à jouer par procuration en regardant quelqu’un d’autre tenir la manette. « Certains ne jouent plus eux-mêmes, ils regardent d’autres jouer. C’est devenu une manière à part entière de consommer le jeu vidéo », explique Fanny Barnabé, « Twitch est un espace où l’humour règne, souvent sous forme d’ironie ou de second degré. Mais c’est aussi un lieu où la toxicité peut se développer très rapidement ». D’où la thématique de sa recherche actuelle : à partir de quand un propos ironique devient-il violent ? À partir de quand peut-on déterminer si un propos est acceptable ou non dans le contexte du jeu vidéo ?

Une industrie en pleine mutation

Le travail de Fanny Barnabé ne s’arrête pas à Twitch. Elle a aussi étudié la narration dans les jeux, les tutoriels, ou encore les pratiques créatives des joueurs, comme les fanfictions ou les « machinimas » (des films réalisés à l’intérieur même des jeux).

Image
Barnabé_Fanny

Le jeu vidéo est un terrain d’étude incroyablement riche et interdisciplinaire 

Fanny Barnabé Chargée de cours au Département « Sciences sociales, politiques et de la communication » de la Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP)

Et ce terrain évolue vite. Très vite. « Le jeu vidéo est passé d’un loisir de niche à un phénomène de masse. Aujourd’hui, plus de 90 % des jeunes y jouent », rappelle-t-elle. Cette popularité s’accompagne d’une transformation économique : dans le contexte du capitalisme de plateformes, la pratique du jeu tend à devenir rentable, monétisée, professionnalisée. « On est passé du jeu qu’on achète une fois, au modèle du “game as a service”, et au streaming, où les streamers professionnels convertissent d’une certaine manière leur expérience de jeu en revenus publicitaires. »

Un miroir de notre société en mutation

Pour Fanny Barnabé, il est difficile de prédire comment l’univers du jeu vidéo va évoluer à l’avenir. « Il devient très difficile de parler du jeu vidéo comme d’un objet unique, tant les pratiques sont diverses », explique-t-elle. Entre les jeux mobiles comme Candy Crush, les compétitions d’e-sport ou les aventures collaboratives en ligne, les usages sont multiples et reflètent la complexité de notre société numérique.

Candy Crush

Cette diversité s’inscrit dans un contexte plus large : celui du capitalisme de plateformes. « Le jeu, qui était à la base une pratique de loisir, est aujourd’hui intégré à des logiques de rentabilité », observe la chercheuse. Le streaming, en particulier, illustre cette transformation : jouer devient une activité productive, génératrice de revenus, parfois même un métier à part entière.

Fanny Barnabé – portrait

À 36 ans, Fanny Barnabé a récemment rejoint le rang des académiques de l’UNamur. Elle est chargée de cours au Département « Sciences sociales, politiques et de la communication » de la Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP). Elle y donne des cours aux étudiants des trois années de bachelier en médias interactifs et participatifs ou encore en digital transition. L’année académique prochaine, elle dispensera le cours de narration médiatique et storytelling.

Fanny est aussi une passionnée du Japon. En 2017-2018, elle a réalisé un séjour postdoctoral d'un an à Kyoto, au sein du Ritsumeikan Center for Game Studies, sous la direction du Professeur Hiroshi Yoshida, à l’aide d’une bourse Marie-Curie COFUND de l’Université de Liège (cofinancée par l’Union Européenne). Ce séjour était consacré à l’étude du paratexte des jeux vidéo.

Lors de la mission académique organisée par le Wallonie-Bruxelles International, en marge de l’exposition universelle d’Osaka, elle a pu retourner à Tokyo et à Kyoto pour retisser des liens avec différents collègues spécialisés en game studies et mettre en place des partenariats de recherche entre les institutions japonaises et l’UNamur.

Tokyo

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Un nouvel élan pour les sciences humaines et sociales à l’UNamur

Institution
Sciences humaines et sociales
ODD 4 - Éducation de qualité

A l’UNamur une nouvelle plateforme dédiée à la recherche en sciences humaines et sociales (SHS) voit le jour. Objectif ? Offrir aux chercheuses et chercheurs en SHS, un soutien méthodologique adapté à leurs besoins et renforcer l’excellence en SHS à l’UNamur. Cette plateforme, SHS Impulse, fournira divers services tels qu’un apport financier pour des formations, de la consultance, des accès à des ressources, ou encore des achats de logiciels en cofinancement. 

Logo SHS Impulse

Qu’elles portent sur la linguistique, l’économie, la politique, le développement durable, le droit, l’histoire, les sciences de l’éducation, la littérature, ou encore la traduction, les recherches en sciences humaines et sociales sont autant éclectiques que riches et primordiales pour aborder les enjeux de la société. A l’UNamur sur les onze instituts de recherches que compte l’institution, sept sont directement concernés par la recherche en SHS. Si une forte complémentarité dans ces domaines de recherche est observée, une meilleure mutualisation des moyens, un partage et un accès plus aisé à certains services, ressources, ou supports permettent de soutenir et de renforcer l’excellence de la recherche en SHS à l’UNamur. C’est dans cette optique que la plateforme SHS impulse vient d’être créée. 

Image
Laurence Meurant

Nous sommes partis des besoins des chercheurs en SHS pour établir quatre axes développés au sein de cette plateforme 

Laurence Meurant Maitre de recherche F.R.S.-FNRS, Professeure de linguistique, Présidente de l’institut NaLTT et membre du comité de gestion de SHS Impulse.

Articulation des ressources autour de 4 axes

  • Axe 1 – Soutien à l’acquisition de base de données, ressources documentaires et logiciels
  • Axe 2 - Subvention de formations de pointe pour l’utilisation de méthodes spécialisées
  • Axe 3 - Cofinancement de l’accès à la plateforme SMCS "Support en Méthodologie et Calcul Statistique" de l’UCLouvain, grâce à un partenariat interuniversitaire. 
  • Axe 4 - Mise en place d’un espace SHS, contenant un laboratoire pour la passation d’expériences et des outils de travail partagés favorisant les échanges entre chercheurs. 

Perspectives

Cette initiative, lancée en janvier 2025, répond aux défis spécifiques rencontrés par les chercheurs en SHS. L’objectif à long terme est de pérenniser et d'élargir les services. « Nous allons aussi engager un chercheur expert en analyse méthodologique en SHS qui pourra informer des méthodologies innovantes et encadrer la conception méthodologique des projets de recherche », souligne Sandrine Biémar, vice-doyenne de la Faculté des Sciences de l'Education et de la Formation de l'UNamur, membre de l’institut IRDENA et du comité de gestion de SHS Impulse. « Le souhait est aussi de soutenir le réseautage entre les chercheurs en SHS de l’UNamur et d’être un levier pour la mise ne place de projet interdisciplinaire », ajoute Sandrine Biémar. 

L’équipe de gestion de la plateforme est formée par les représentants des différents instituts SHS de l'université et veille à une gestion efficace des ressources. L'impact de la plateforme sera évalué pendant sa phase initiale (2025-2027), ce qui permettra de définir les stratégies pour sa pérennisation et son développement. 

Faculté EMCP : trois chercheurs primés - #3 Quand l’IA devient plus humaine : Florence Nizette (NaDI) décroche un prix international

Prix

Troisième et dernier focus de l’été sur le centre de recherche NaDI-CeRCLe, qui s’est démarqué à l’international ces dernières semaines grâce aux reconnaissances obtenues par trois jeunes chercheurs en management des services. Après Floriane Goosse et Victor Sluÿters, nous vous proposons de découvrir le travail de Florence Nizette, jeune chercheuse travaillant sur les technologies d’Intelligence artificielle.

florence-nizette-emcp

C’est lors d'une conférence internationale et multidisciplinaire organisée par l'Université de Saragosse (Espagne), AIRSI 2025, qui réunit plus de 200 chercheurs autour des technologies 4.0 (intelligence artificielle, robotique, assistants virtuels, avatars, métavers, réalité augmentée, big data, etc.), que Florence Nizette a brillamment reçu le Best Paper Award pour un article issu de sa thèse en intelligence artificielle.

Des services d’IA plus transparents et dignes de confiance

Dans sa thèse, Florence Nizette s’intéresse à la confiance des utilisateurs dans les technologies d’IA, et notamment à la notion « d’explicabilité » de celles-ci (XAI). Un aspect essentiel pour rendre ces outils plus compréhensibles, alors que leur usage ne fait qu’augmenter dans de nombreux secteurs. 

L’originalité du travail de Florence Nizette réside dans le déploiement d’une perspective multi-acteurs, un aspect encore peu étudié dans la littérature mais pourtant crucial pour favoriser l’adoption de ces outils. « J’ai interviewé différents acteurs dans des secteurs sensibles comme la finance ou les assurances, où la confiance est clé : des responsables d’entreprises, des manageurs, des experts, des développeurs et des utilisateurs dans le but d’avoir une vue globale de la manière dont on peut améliorer l’explicabilité des services d’IA. Mon travail a consisté à identifier les attentes et contraintes rencontrées par chacune des parties-prenantes dans le but de faire des ponts entre ces différents acteurs et de voir comment ils peuvent collaborer pour améliorer les services utilisant l’IA. »

En reconceptualisant l’explicabilité comme un défi centré sur l’humain, l’étude de Florence Nizette fournit des clés théoriques et pratiques pour développer des systèmes d’IA plus transparents et dignes de confiances, alignés sur les besoins des entreprises et conformes à la réglementation.

Une recherche menée à l’UNamur et à l’Université de Hasselt

Pour ce projet – basé sur des entretiens menés à l’échelle internationale avec des acteurs et parties prenantes de l'XAI –, Florence Nizette bénéficie de l’encadrement de ses promoteurs, les professeurs Wafa Hammedi (UNamur), Allard Van Riel (Université de Hasselt) et Nadia Steils (HEC Liège). La chercheuse a en effet la particularité de mener ses recherches à la fois à l’UNamur et à l’Université de Hasselt. Un avantage selon elle : « C’est très enrichissant, autant d’un point de vue intellectuel qu’au niveau de l’accès aux ressources et aux réseaux des deux régions », explique Florence Nizette.

Un parcours guidé par la rigueur, la curiosité et le goût des échanges

Au-delà de l’aspect scientifique, Florence met en avant la richesse humaine de son parcours. Intégrée à l’équipe dynamique du centre de recherche NaDI-CeRCLe, elle souligne l’entraide et la collaboration qui règnent au sein de son groupe, tout en ayant l’opportunité d’échanger aussi avec des équipes différentes, dans d’autres universités et à l’international. L’accompagnement de ses trois promoteurs, chacun apportant un regard singulier sur son travail, a constitué un soutien précieux tout au long de son parcours.

Selon Florence, la singularité de son parcours réside dans cette ouverture : apprendre et progresser en aidant les autres et en recevant leurs conseils, trouver l’enrichissement dans la diversité des collaborations et des points de vue. « Ce qui me stimule dans le doctorat, c’est autant la découverte scientifique que les interactions humaines : les discussions, les collaborations, la diversité des perspectives », explique-t-elle. Une expérience à la fois formatrice et profondément humaine, qui illustre la force du travail en réseau, du partage et de l’ouverture internationale.

Florence a bénéficié de l’ancrage académique offert par une communauté de chercheurs en services, tant au niveau national qu’international. La rigueur scientifique, l’exigence méthodologique et la qualité des échanges qui caractérisent cette communauté représentent une opportunité inestimable pour tout jeune chercheur. Cet environnement a nourri sa maturité scientifique et permis d’élever son travail à un niveau supérieur.

Le centre de recherche, par son atmosphère à la fois stimulante et bienveillante, constitue un terreau fertile pour le développement académique. À cela s’ajoutent la participation ou l'organisation d’événements d’envergure internationale, tels que Let’s Talk About Service (LTAS), conférence de référence par l’Association Américaine de Marketing, qui s’est tenue en 2023 à Namur, ainsi que les séminaires accueillant régulièrement des chercheurs de renom. Ces expériences lui ont non seulement permis d’intégrer les standards les plus élevés de la discipline, mais aussi de se challenger afin de développer et d’affiner ses compétences de chercheuse.

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Image
Florence Nizette

A PhD is more than research; it is a journey of growth, curiosity, and resilience. Every challenge faced is an opportunity to learn and every discovery is a step toward making a meaningful impact.

Florence Nizette Doctorante à l'UNamur

Faculté EMCP : trois chercheurs primés - #1 Floriane Goosse doublement récompensée pour sa recherche à impact sociétal

Prix
Institution

Le centre de recherche NaDI-CeRCLe s’est brillamment démarqué sur la scène internationale ces dernières semaines. Trois jeunes chercheurs issus de la Faculté EMCP ont en effet été couronnés de reconnaissances prestigieuses lors d’événements internationaux de premier plan pour leur recherche en management des services : il s’agit de Floriane Goosse, Victor Sluÿters et Florence Nizette. Cet été, découvrons le travail de ces doctorants et leurs contributions significatives à la progression des connaissances et pratiques dans ce domaine. 

Flamure Ibrahimi_Wafa Hammedi_Florence Nizette_Floriane Goosse_victor_sluyters

Après avoir remporté le prestigieux « Best Research Paper Award » à la conférence SERVSIG par l’association Américaine du Marketing en 2024 pour son papier de thèse, Floriane Goosse, chercheuse au centre de recherche NaDI-CeRCLe, figure parmi les deux lauréats de la ServCollab Scholarship 2025, une bourse doctorale internationale attribuée par un organisme américain dédié à la promotion de la recherche scientifique à haut impact sociétal. 

Pas moins de 37 doctorants issus d’universités du monde entier étaient en lice pour recevoir cette bourse. Deux chercheurs ont été retenus à l’issue d’un processus de sélection approfondi : Griffin Colaizzi, doctorant en psychologie à la Northeastern University (USA), et Floriane Goosse, doctorante à l’UNamur au sein du NaDI-CeRCLE.

Les nouvelles technologies pour renforcer l’autonomie des personnes en situation de handicap

Encadrée par les professeurs Wafa Hammedi (UNamur) et Dominik Mahr (Université de Maastricht), Floriane Goosse explore au travers de sa thèse la manière dont les nouvelles technologies, comme les assistants vocaux intelligents, peuvent renforcer l’autonomie des personnes souffrant de handicap, en particulier les personnes déficientes visuelles, et ainsi améliorer considérablement leur bien-être.

Un projet à fort potentiel qui a convaincu les membres du jury de ServCollab, composé de chercheurs éminents dans ce domaine. Le jury a été particulièrement impressionné par la rigueur méthodologique de la jeune chercheuse et a salué son alignement avec les principes de la Transformative Service Research ainsi que sa profonde détermination à créer un impact tangible sur la vie des personnes dites vulnérables. 

Triple reconnaissance pour Floriane Goosse

Floriane Goosse a également pris part au 19e International Research Symposium on Service Excellence in Management (QUIS19), la conférence biannuelle de référence en management des services, qui s’est tenue à Rome début juin. À cette occasion, sa recherche s’est distinguée une fois de plus en remportant le prix de la meilleure recherche à impact sociétal, décerné par le comité scientifique de la conférence. Une reconnaissance internationale prestigieuse qui vient couronner un travail rigoureux et profondément engagé. Trois reconnaissances majeures en moins d’un an qui viennent saluer à la fois l’excellence scientifique et l’impact sociétal fort d’une recherche particulièrement prometteuse.

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Floriane Goosse

Cette reconnaissance me touche énormément et constitue un bel encouragement pour la suite de mes travaux, que je mène en collaboration avec mes co-promoteurs, Professeur Wafa Hammedi (NaDI-CeRCLE) et Professeur Dominik Mahr (University of Maastricht). A mon échelle, je suis heureuse de contribuer à faire évoluer les perspectives dans le champ du marketing, souvent tourné sur le monde de l’entreprise, en mettant la recherche au service de la communauté.

Floriane Goosse Doctorante à l'UNamur

En savoir plus sur le NaDI-CeRCLe

L’objectif du Centre de recherche NaDI-CeRCLe est de promouvoir activement la recherche théorique et empirique, fondamentale et appliquée, dans le domaine du marketing et des services, et plus spécifiquement dans les domaines de la consommation et des loisirs.

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Institute NaDI

Regarder jouer, c’est jouer ? Twitch et la révolution du jeu vidéo

Communication
Transition numérique

Passionnée de jeux vidéo depuis toujours, Fanny Barnabé, chercheuse au centre de recherche CRIDS (Namur Digital Institute) et chargée de cours à l’Université de Namur, explore les coulisses d’un phénomène culturel majeur : le streaming de jeux vidéo sur Twitch. Entre humour, ironie et discours toxiques, elle décrypte les enjeux d’un espace numérique en pleine mutation.

Barnabé_Fanny

Le jeu vidéo n’est plus seulement un loisir : il est devenu un objet d’étude à part entière. Et Fanny Barnabé en est l’une des figures à l’UNamur. Littéraire de formation, elle s’est tournée vers les « Game Studies » pour mieux comprendre les univers fictionnels complexes qui l’ont toujours fascinée. « C’est à cause du jeu vidéo que j’ai étudié la littérature », confie-t-elle avec un sourire. Aujourd’hui, elle s’intéresse à un phénomène en plein essor : la diffusion de parties de jeux vidéo en direct sur des plateformes comme Twitch.

Twitch

Twitch, entre humour et discours toxiques

Sur Twitch, des millions de spectateurs regardent chaque jour des streamers jouer à leurs jeux préférés. Cette pratique, appelée le « jeu secondaire » (un concept développé par la chercheuse Julie Delbouille de l’ULiège), consiste à jouer par procuration en regardant quelqu’un d’autre tenir la manette. « Certains ne jouent plus eux-mêmes, ils regardent d’autres jouer. C’est devenu une manière à part entière de consommer le jeu vidéo », explique Fanny Barnabé, « Twitch est un espace où l’humour règne, souvent sous forme d’ironie ou de second degré. Mais c’est aussi un lieu où la toxicité peut se développer très rapidement ». D’où la thématique de sa recherche actuelle : à partir de quand un propos ironique devient-il violent ? À partir de quand peut-on déterminer si un propos est acceptable ou non dans le contexte du jeu vidéo ?

Une industrie en pleine mutation

Le travail de Fanny Barnabé ne s’arrête pas à Twitch. Elle a aussi étudié la narration dans les jeux, les tutoriels, ou encore les pratiques créatives des joueurs, comme les fanfictions ou les « machinimas » (des films réalisés à l’intérieur même des jeux).

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Barnabé_Fanny

Le jeu vidéo est un terrain d’étude incroyablement riche et interdisciplinaire 

Fanny Barnabé Chargée de cours au Département « Sciences sociales, politiques et de la communication » de la Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP)

Et ce terrain évolue vite. Très vite. « Le jeu vidéo est passé d’un loisir de niche à un phénomène de masse. Aujourd’hui, plus de 90 % des jeunes y jouent », rappelle-t-elle. Cette popularité s’accompagne d’une transformation économique : dans le contexte du capitalisme de plateformes, la pratique du jeu tend à devenir rentable, monétisée, professionnalisée. « On est passé du jeu qu’on achète une fois, au modèle du “game as a service”, et au streaming, où les streamers professionnels convertissent d’une certaine manière leur expérience de jeu en revenus publicitaires. »

Un miroir de notre société en mutation

Pour Fanny Barnabé, il est difficile de prédire comment l’univers du jeu vidéo va évoluer à l’avenir. « Il devient très difficile de parler du jeu vidéo comme d’un objet unique, tant les pratiques sont diverses », explique-t-elle. Entre les jeux mobiles comme Candy Crush, les compétitions d’e-sport ou les aventures collaboratives en ligne, les usages sont multiples et reflètent la complexité de notre société numérique.

Candy Crush

Cette diversité s’inscrit dans un contexte plus large : celui du capitalisme de plateformes. « Le jeu, qui était à la base une pratique de loisir, est aujourd’hui intégré à des logiques de rentabilité », observe la chercheuse. Le streaming, en particulier, illustre cette transformation : jouer devient une activité productive, génératrice de revenus, parfois même un métier à part entière.

Fanny Barnabé – portrait

À 36 ans, Fanny Barnabé a récemment rejoint le rang des académiques de l’UNamur. Elle est chargée de cours au Département « Sciences sociales, politiques et de la communication » de la Faculté Economie Management Communication sciencesPo (EMCP). Elle y donne des cours aux étudiants des trois années de bachelier en médias interactifs et participatifs ou encore en digital transition. L’année académique prochaine, elle dispensera le cours de narration médiatique et storytelling.

Fanny est aussi une passionnée du Japon. En 2017-2018, elle a réalisé un séjour postdoctoral d'un an à Kyoto, au sein du Ritsumeikan Center for Game Studies, sous la direction du Professeur Hiroshi Yoshida, à l’aide d’une bourse Marie-Curie COFUND de l’Université de Liège (cofinancée par l’Union Européenne). Ce séjour était consacré à l’étude du paratexte des jeux vidéo.

Lors de la mission académique organisée par le Wallonie-Bruxelles International, en marge de l’exposition universelle d’Osaka, elle a pu retourner à Tokyo et à Kyoto pour retisser des liens avec différents collègues spécialisés en game studies et mettre en place des partenariats de recherche entre les institutions japonaises et l’UNamur.

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Un nouvel élan pour les sciences humaines et sociales à l’UNamur

Institution
Sciences humaines et sociales
ODD 4 - Éducation de qualité

A l’UNamur une nouvelle plateforme dédiée à la recherche en sciences humaines et sociales (SHS) voit le jour. Objectif ? Offrir aux chercheuses et chercheurs en SHS, un soutien méthodologique adapté à leurs besoins et renforcer l’excellence en SHS à l’UNamur. Cette plateforme, SHS Impulse, fournira divers services tels qu’un apport financier pour des formations, de la consultance, des accès à des ressources, ou encore des achats de logiciels en cofinancement. 

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Qu’elles portent sur la linguistique, l’économie, la politique, le développement durable, le droit, l’histoire, les sciences de l’éducation, la littérature, ou encore la traduction, les recherches en sciences humaines et sociales sont autant éclectiques que riches et primordiales pour aborder les enjeux de la société. A l’UNamur sur les onze instituts de recherches que compte l’institution, sept sont directement concernés par la recherche en SHS. Si une forte complémentarité dans ces domaines de recherche est observée, une meilleure mutualisation des moyens, un partage et un accès plus aisé à certains services, ressources, ou supports permettent de soutenir et de renforcer l’excellence de la recherche en SHS à l’UNamur. C’est dans cette optique que la plateforme SHS impulse vient d’être créée. 

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Laurence Meurant

Nous sommes partis des besoins des chercheurs en SHS pour établir quatre axes développés au sein de cette plateforme 

Laurence Meurant Maitre de recherche F.R.S.-FNRS, Professeure de linguistique, Présidente de l’institut NaLTT et membre du comité de gestion de SHS Impulse.

Articulation des ressources autour de 4 axes

  • Axe 1 – Soutien à l’acquisition de base de données, ressources documentaires et logiciels
  • Axe 2 - Subvention de formations de pointe pour l’utilisation de méthodes spécialisées
  • Axe 3 - Cofinancement de l’accès à la plateforme SMCS "Support en Méthodologie et Calcul Statistique" de l’UCLouvain, grâce à un partenariat interuniversitaire. 
  • Axe 4 - Mise en place d’un espace SHS, contenant un laboratoire pour la passation d’expériences et des outils de travail partagés favorisant les échanges entre chercheurs. 

Perspectives

Cette initiative, lancée en janvier 2025, répond aux défis spécifiques rencontrés par les chercheurs en SHS. L’objectif à long terme est de pérenniser et d'élargir les services. « Nous allons aussi engager un chercheur expert en analyse méthodologique en SHS qui pourra informer des méthodologies innovantes et encadrer la conception méthodologique des projets de recherche », souligne Sandrine Biémar, vice-doyenne de la Faculté des Sciences de l'Education et de la Formation de l'UNamur, membre de l’institut IRDENA et du comité de gestion de SHS Impulse. « Le souhait est aussi de soutenir le réseautage entre les chercheurs en SHS de l’UNamur et d’être un levier pour la mise ne place de projet interdisciplinaire », ajoute Sandrine Biémar. 

L’équipe de gestion de la plateforme est formée par les représentants des différents instituts SHS de l'université et veille à une gestion efficace des ressources. L'impact de la plateforme sera évalué pendant sa phase initiale (2025-2027), ce qui permettra de définir les stratégies pour sa pérennisation et son développement. 

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