Virginie Gekiere a passé son agrégation en 2e licence. Depuis 28 ans, elle travaille à l’Institut Saint-Charles Dottignies-Luingne, d’abord en tant que professeure, ensuite comme directrice adjointe. D’emblée, elle alerte l’auditoire : « Je vous assure qu’on cherche des profs de math. C’est vraiment une quête très difficile en ce moment ». Depuis 2,5 ans, elle occupe une fonction de direction au sein de l’école. « Ma formation m’aide beaucoup, notamment pour le côté persévérant du mathématicien qui a envie d’aller au fond des choses, qui sait analyser, prendre le temps de poser la situation de départ, d’évaluer les moyens disponibles pour arriver à une solution, qui va chercher pendant des heures, des jours et qui va ajuster si le résultat ne convient pas. Comme chef d’établissement, on assume des fonctions très différentes : gérer les ressources humaines, le financier, les bâtiments, la communication, la pédagogie, le numérique, les élèves, et les parents. ». Elle ajoute « Si vous n’aimez pas le contact avec l’autre ni le travail collaboratif, il ne faut pas aller dans l’enseignement. Si vous êtes individualiste, vous n’y serez pas heureux. » À la question d’un étudiant qui lui demande s’ils ont vraiment besoin d’un master en mathématique pour enseigner dans le secondaire supérieur, elle répond « oui » sans hésitation. Et ce, pour deux raisons : le master permet de mieux expliquer les concepts parce qu’ils ont été étudiés en profondeur, et d’acquérir des compétences pédagogiques nécessaires. « Ce n’est pas parce qu’on a fait les maths, qu’on arrive à gérer une classe d’ados » insiste-telle !