Une fois l’activité présentée par le professeur, les élèves sont invités à découvrir leur carnet de terrain et les cartes du parcours avec le trajet qu’ils devront suivre dans Namur.
Une fois que les élèves ont reçu les instructions et consignes de sécurité, ils peuvent se rendre dans la ville par groupe de quatre, en totale autonomie. Accompagnés d’un guide et d’un référentiel, ils vont pouvoir découvrir la ville, tout en endossant des rôles bien précis : l’élève GPS gérera l’itinéraire et la lecture de la carte, le secrétaire lira les questions et complètera le carnet de terrain, le photographe prendra les photos requises et l’horloge veillera au timing de la sortie.
Durant une heure, les élèves auront l’occasion d’analyser l’architecture des bâtiments, leur fonctionnalité, la disposition des rues, la circulation, les usagers présents (piétons, vélos…) dans les différents quartiers, le vocabulaire urbain… Mais ils seront aussi amenés à réfléchir sur l’avenir de la ville en termes de développement durable.
De retour en classe, c’est l’heure du débriefing. Chaque groupe raconte son expérience vécue sur le terrain. Les enseignants leur proposent alors d’aller plus loin grâce à une mise en situation. Ainsi, les élèves sont amenés à réaliser une brochure pour un office de tourisme contenant un itinéraire de promenade commenté. Ces apprentissages impliquent l’élève et lui permettent de développer son autonomie, la recherche d’information, sa structuration et sa communication. Ces quatre points forment les piliers des compétences d’un cours d’étude du milieu.
« Les enseignants sont séduits par la démarche », se réjouit Christian Jacques, formateur au CEFOSCIM et collaborateur didactique au Département de géographie. « Grâce à ce dispositif, ils ont la possibilité de sortir sur leur terrain avec leur classe et réaliser une activité où leurs élèves sont en totale autonomie. On leur offre une activité préparée et des outils pour aller plus loin sur la thématique de l’analyse des paysages urbains. »
Les avantages de ces parcours sont nombreux : l’expérience par les sens, confronter l’élève au réel, ancrer les apprentissages dans sa mémoire sensorielle, les responsabiliser. Les sorties sur le terrain sont aussi l’occasion de pousser les jeunes à redécouvrir le milieu au travers de problématiques actuelles et de créer du lien entre eux. Les parcours urbains s’inscrivent dans la pédagogie actuelle et active et placent l’élève au cœur de son apprentissage.