Car la lumière est bien plus difficilement contrôlable qu’un courant électrique. On cherche ici ce qui peut la freiner, ou même ce qui peut l’arrêter et c’est précisément l’intérêt de ces cristaux photoniques twistés. L’arrêter est une prouesse pour un bolide qui fonce à plus de 300 000 km/s ! On devient maître de la lumière. La lumière est alors piégée mais son état est préservé, ce qui est bien différent du phénomène d’absorption, quand la lumière est simplement transformée en énergie thermique par exemple. Elle est mise « sur pause », en quelque sorte. On peut donc imaginer concrètement pouvoir améliorer les caractéristiques des lasers, améliorer les performances des ordinateurs quantiques ou encore, créer des mémoires optiques, par exemple.
Si les expériences pratiques sont déjà réalisables, il est plus difficile de modéliser ces phénomènes car cela exige des ressources numériques très lourdes et inexistantes à ce jour. C’est un domaine récent et les calculs prennent plusieurs jours. Michaël Lobet a le projet de poursuivre cette recherche dans le but de mettre en place les techniques numériques nécessaires pour affiner les connaissances de ce domaine émergent.
Notons que hormis la lumière visible, y a aussi ce qu’on appelle la lumière non-visible, dont notamment le spectre infra-rouge relié à la chaleur. Le chercheur travaille actuellement sur un autre projet appelé PLASMON_EC (PDR FNRS) avec le professeur Luc Henrard. Le but est de créer des vitres qui seraient capables de réduire la déperdition de chaleur et ainsi, réduire la consommation énergétique des bâtiments. Un enjeu sociétal capital !
Jeune papa d’une petite fille d’un an, il aime la randonnée et la natation. Passionné d’enseignement, il réalise actuellement un mémoire sur la pédagogie active sous la direction du professeur Marc Romainville. Et parmi ses hobbys, il trouve le temps de se rendre à des cours de danse de salon avec sa compagne. Peut-être y danse-t-il le twist, qui sait ?