Qu’entend-t-on par l’analyse paysagère ?

Qu’il soit remarquable ou ordinaire, urbain ou rural, le paysage constitue non seulement une composante essentielle de la qualité de notre espace de vie mais il est aussi un atout majeur pour le développement d’une région sur le plan économique, social et culturel. L’analyse paysagère c’est une démarche qui permet donc de mieux appréhender le territoire que nous occupons. C’est comprendre comment nos espaces de vie se sont organisés par le passé pour contribuer aujourd’hui à les construire et à les développer pour demain. Dans ce concept, nous nous plaçons dans un continuum spatio-temporel, avec une analyse rétrospective et prospective : je regarde le paysage aujourd’hui, j’identifie ce qui a amené nos prédécesseurs à le façonner tel qu’il se présente, j’imagine ensuite le paysage de demain, éclairé par les enjeux de société actuels.

Quels sont les objectifs de cette méthode ?

C’est de parvenir à outiller avec une démarche scientifique divers acteurs du territoire, comme les professionnels de l’aménagement du territoire et du développement territorial, pour leur permettre de mieux comprendre nos espaces de vie actuels et se projeter dans leur évolution. Par exemple l’analyse peut servir dans des projets ciblés et individuels, comme la construction ou la rénovation de maison unifamiliale, ou de projets plus collectifs, comme la valorisation patrimoniale d’un quartier. Leur implantation contribue à une modification continue des paysages, qu’ils soient en territoire urbain ou rural.  Prendre en compte et comprendre cet impact, grâce à l’analyse paysagère, participe à leur intégration parmi l’existant et facilite leur acceptation. Cela peut servir aussi dans des projets plus globaux comme la mise en piétonnier d’un centre-ville. Là aussi l’analyse paysagère sert de boite à outils, en fournissant une série de techniques pour participer à la compréhension des enjeux qui induisent ce changement territorial. Au-delà des enjeux de gestion, une formation en analyse paysagère peut aussi servir aux acteurs du tourisme et du patrimoine. Ils disposent alors d’éléments complémentaires à leur formation de base pour amplifier leurs récits de guide nature ou de guide touristique par exemple. 

Concrètement quels sont ces outils ? Comment « fait-on » de l’analyse paysagère ?

Il y a en réalité plusieurs procédés à associer et qui gravite autour de deux outils centraux : l’analyse cartographique et la visite de terrain. Le paysage doit avant tout être étudié sur place. Il faut aussi pouvoir rencontrer les personnes ressources du territoire analysé parce qu’ils en sont une mémoire locale vivante. Par ailleurs, il y a un important travail de recherche historique. Dans l’analyse paysagère, nous sommes donc dans une discipline à la croisée des sciences naturelles et des sciences humaines : géographie, urbanisme, histoire, géologie, politique, agronomie, sociologie, biologie ; … 

La formation en analyse paysagère de l’UNamur

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9 modules d’ateliers : une formation alliant pratique de terrain et théorie

Le CEFOSCIM propose une formation « sur mesure » avec une formule souple, présentant 9 modules distincts, de trois journées chacun, mettant tantôt l’accent sur les paysages ruraux, tantôt sur les paysages urbains, tout en gardant la complexité du système « territoire » comme fil d’Ariane.

Les Ateliers comptent de 3 à 4 journées complètes, essentiellement sur le terrain. Ces journées sur le terrain se déroulent généralement de 9h à 18h. Des moments de théorie et d’exercices de restructuration sont distillés parmi les activités de terrain.

Chaque atelier compte une journée de théorie, organisées à Namur de 9h à 17h.

Le prochain atelier sera consacré aux « paysages de l’après pétrole » et se tiendra les 22,23 et 24 mai 2025. L’organisation en format compact (3 jours d’affilée plutôt que 3 vendredi d’affilée) permettra d’inviter plusieurs intervenants spécialisés en prospective territoriale, dont un collectif français interdisciplinaire.