Le dictionnaire développé par l’UNamur peut être interrogé dans les deux langues. Concrètement, l’utilisateur peut signer devant la caméra de son ordinateur, et il obtiendra le mot recherché et les contextes dans lesquels il peut être utilisé. Inversement, l’utilisateur peut encoder un mot dans le moteur de recherche du dictionnaire, et il obtiendra sa traduction en signe, ainsi qu’une liste de suggestions d’usage du signe, sous forme de vidéos. Ces fonctionnalités sont actuellement uniques au monde.
Ce dictionnaire repose sur une base de données en langue des signes, très riche, unique au monde. Il utilise les productions en langue des signes de Belgique francophone (LSFB) de cent signeurs, totalisant plus de 80 heures de conversations filmées et leurs traductions en français pour en faire un répertoire de textes bilingues. Un corpus qui résulte de plusieurs années de travail de traduction et d’annotation, signe par signe, réalisée par l’équipe du LSFB-Lab de l’UNamur. Cette base de données continuera à être alimentée par les équipes de l’UNamur, afin d’enrichir continuellement le dictionnaire.
Grâce à un système de reconnaissance de pointe, le dictionnaire est capable, en un laps de temps très limité, de détecter, reconnaitre et traduire de manière très précise, le signe soumis par l’utilisateur. Il fonctionne quel que soit l’environnement dans lequel il se trouve (nul besoin de se trouver dans un studio d’enregistrement ou derrière un fond vert, par exemple). L’outil pourra donc être utilisé directement par les élèves et les enseignants dans leur classe ou à la maison.
Ce nouvel outil est disponible sur une plateforme numérique accessible gratuitement, depuis une tablette ou un ordinateur. L’outil se veut accessible pour tous et partout.
Le corpus en quelques chiffres : 88h15 de vidéos, dont 36h annotées (217.085 annotations, représentant 4.600 signes différents) et traduites (18.872 phrases).