« La médecine générale est un enjeu crucial de santé publique, qu’il semble indispensable d’aborder dès le démarrage de la formation des jeunes médecins. C’est la raison pour laquelle l’UNamur a été la première université francophone à intégrer un stage en médecine générale, obligatoire pour l’ensemble des étudiants dès la troisième année de bachelier », souligne le professeur Jean-Michel Dogné, Doyen de la Faculté de médecine de l’UNamur. Parmi les problématiques en matière d’organisation de la première ligne des soins de santé en Belgique, Jean-Michel Dogné pointe une collaboration entre acteurs de la première ligne de soins, à renforcer. Si l’Observatoire en médecine rurale pourra y contribuer, l’offre de formation à l’UNamur va également en ce sens. « À l’UNamur, nous formons nos étudiants, pharmaciens, médecins, médecins généralistes, avec le soutien du Département de psychologie, à des collaborations optimales entre médecins généralistes, pharmaciens, infirmiers. Nous veillons à ce que ces collaborations se passent déjà entre eux durant les études grâce à des schémas de simulation. Un patient va consulter, de manière fictive, un étudiant en médecine générale, il va passer auprès de l’étudiant pharmacien, et l’infirmier interviendra aussi. Tous vont pouvoir comprendre la problématique dans sa globalité et vont devoir veiller à identifier comment travailler ensemble pour que le patient puisse être pris en charge au mieux », explique Jean-Michel Dogné.
Par ailleurs, l’UNamur organisera un Master de spécialisation en médecine générale dès septembre 2024 en co-diplomation avec l’UCLouvain et en co-organisation avec l’Université du Luxembourg. A noter aussi que l’UNamur codiplôme le master en sciences infirmières avec l'Henallux, la HEPN, la HELHA et l'UCLouvain.
Les résultats des travaux de l’observatoire seront diffusés largement au travers de rapports et d'un mémorandum adressé à l’ensemble des acteurs du secteur de la première ligne de soins, y compris politiques. Ils seront intégrés à la formation dispensée au sein du nouveau Master de spécialisation en médecine générale, en vue de préparer au mieux les futurs médecins généralistes à la pratique de leur métier et favoriser leur installation en zones rurales.