Outre la protection directe des chauves-souris, le projet accorde une place centrale à la sensibilisation du public. Des panneaux didactiques seront installés sur le campus pour informer la communauté universitaire et les visiteurs sur l'importance des chauves-souris et les services qu'elles rendent à l'écosystème. L’idée est également de démystifier les nombreux préjugés qui entourent ces animaux, souvent perçus comme effrayants. "Les chauves-souris n’ont rien de dangereux et elles ne s’accrochent pas dans les cheveux, contrairement aux croyances populaires", souligne Laura.
Des activités de groupe, telles que des guidances nocturnes avec du matériel acoustique permettant d’entendre les ultrasons des chauves-souris, seront aussi proposées. "Nous voulons montrer qu’il y a de la vie en ville, au-delà du bitume et des arbres isolés", précise Jérémy Berthe. En étendant éventuellement le projet au site d’Haugimont, un espace en milieu rural où des stages sont organisés, l’équipe espère toucher un public plus large, y compris des étudiants du secondaire.
Ce projet, qui s’inscrit dans une volonté plus large de promouvoir la biodiversité urbaine, est également une réponse aux défis posés par les rénovations modernes, souvent néfastes pour les espèces cavernicoles comme les chauves-souris. En installant ces nichoirs, l’Université de Namur propose une solution alternative qui permet de concilier isolation énergétique et préservation de la biodiversité.
L’équipe espère lancer l’installation des nichoirs d’ici quelques semaines, avant la fin de l’hiver, afin que les chauves-souris puissent y trouver refuge au printemps. Le projet incarne ainsi un double engagement : protéger un groupe d'espèces menacé et sensibiliser la communauté à la cohabitation harmonieuse entre la nature et l’urbanisation.