Il y a sept ans, un projet visant à appuyer la mise en œuvre de l’approche GIRE (Gestion Intégrée des Ressources en Eau) à Madagascar en vue d’un développement durable et de la résilience climatique a été lancé en collaboration entre l’UNamur, l’UClouvain, l’UAntananarivo, l’UAntsiranana et l’UToamasina. Ce projet, financé par l’ARES sous le nom de GIRE SAVA, se concentre sur la région SAVA, située au nord-est de Madagascar. Son ambition est d'examiner plusieurs aspects essentiels de la gestion de l'eau, notamment les altérations hydrologiques, la qualité de l’eau, les altérations hydrogéologiques et la mise en place d’un système d’informations dans le cadre de la gestion de l’eau.
« En tant que chercheuse du projet GIRE SAVA, je travaille principalement sur la qualité de l'eau du bassin pilote du projet : le bassin versant de l'Ankavia. J'explore comment l’anthropisation du bassin, c’est-à-dire la transformation de l’environnement par l'action des êtres humains, affecte la qualité physico-chimique de l’eau de la rivière Ankavia, mais aussi les communautés d'invertébrés et de diatomées dans l'eau. Nous essayons également d’évaluer à quelle vitesse la rivière arrive à décomposer la matière organique déversée dans l’eau en menant des expérimentations in-situ », explique Hélène Voahanginirina, doctorante.
Le travail de laboratoire a été mené à Madagascar en étroite collaboration avec une équipe à Namur, sous la direction du professeur Frederik de Laender, promoteur du projet de recherche. Camille Carpentier, experte en identification des macroinvertébrés, a joué un rôle clé dans ces analyses. La finalité de ces recherches était d'analyser la composition des macroinvertébrés sur dix sites différents, à divers moments de l'année, afin de développer un modèle prévisionnel de la diversité des communautés. Un modèle qui reposerait sur plusieurs facteurs prédictifs, tels que l'usage des terres, le type de paysage, ainsi que diverses variables physico-chimiques, comme l'acidité et la température de l'eau.